Une garde robe pour les enfants 100% seconde main: conseils et bonnes adresses

J’ai toujours été une grande adepte du seconde main pour enfants, héritage de ma maman qui déjà dans les années 80 écumait les ventes de la ligue des familles pour nous habiller mon frère et moi ou échangeait les vêtements des enfants avec les copines. Quand Thomas est né il y a 10 ans, il était donc tout à fait naturel pour moi de remplir sa garde robe de pièces chinées en brocante ou pour certaines récupérées dans le grenier familial. A l’époque, les ventes de la ligue des familles existaient toujours et de nombreuses brocantes à Bruxelles se voulaient déjà les rendez-vous incontournables de l’économie circulaire. L’une ou l’autre boutique avaient également résisté à la marée de la fastfashion même si le choix était bien moindre qu’aujourd’hui. Au fil des années, j’ai appris quels étaient les bons plans à suivre, les réflexes à avoir et les stratégies à adopter pour habiller les enfants en seconde main. Avec la naissance de Lucien, j’ai redécouvert certaines adresses délaissées car ne proposant plus de tailles adaptées à mes deux grands et j’ai eu la bonne surprise de constater que le marché avait beaucoup évolué. Le développement des nouvelles technologies cette dernière décennie y est pour beaucoup puisque les réseaux sociaux sont désormais utilisés pour créer et fidéliser la relation avec les clients, que des sites de vente en ligne de vêtements de seconde main sont apparus et que des événements vide-dressing profitent d’une visibilité beaucoup plus importante. L’économie circulaire est désormais redevenue à la mode et les initiatives en faveur d’une consommation alternative se multiplient. Un bémol néanmoins : la difficulté pour bon nombre d’acteurs de la slow fashion de pouvoir développer un modèle économique viable qui puisse concurrencer les grandes chaînes du low cost dont les bénéfices ne cessent de progresser d’année en année.

Vente de vêtements Marcel et Fifi
POP-UP STORE CHILDHOOD organisé chez Mieu les 26, 27 et 28 avril 2019.

1) Mes conseils pour bien acheter en seconde main

Anticiper mais pas trop. Quand j’ai commencé à acheter des vêtements de seconde main pour mes enfants, j’étais persuadée que j’avais tout intérêt à anticiper un maximum d’une saison ou d’une année à l’autre. C’était sans compter les poussées de croissance soudaine (2 pointures et 5 centimètres pris régulièrement entre juin et septembre), les évolutions dans les goûts de mes pré-ados (la fin soudaine des robes roses pour Camille au profit de pantalons confortables, des t-shirts de couleur unie sans artifice pour Thomas ) ou encore les dons spontanés des copines et des collègues qui font du tri dans la garde robe de leurs enfants. Bref, il m’est arrivé plus d’une fois de me retrouver avec des vêtements achetés en brocante qui n’ont finalement jamais été portés. Aujourd’hui, à moins de tomber sur l’affaire du siècle (la veste d’hiver impeccable que j’aurai du mal à trouver le moment venu ou la paire de baskets jamais portées de la pointure suivante), je me contente d’acheter pour la saison en cours.

-Se concerter avec ses enfants une fois passé un certain âge. Comme je le disais au point précédent, j’ai appris que les goûts de mes enfants évoluaient parfois plus vite que je ne m’y attendais et que je devais donc être attentive à ne pas me laisser surprendre. Par ailleurs, j’ai vite compris que la question du look était un sujet de conversation majeur en cours de récréation, en particulier pour les petites filles, dès leur plus jeune âge et malgré mes efforts pour expliquer que l’apparence ne constitue pas l’essentiel dans la vie (après tout, ma fille a vite compris que j’y accorde moi-même une certaine importance lorsque je choisis mes vêtements le matin). Pour Thomas, l’enjeu n’est pas tant dans le regard des autres mais plutôt dans le confort associé aux vêtements qu’il porte. Avant de partir arpenter les boutiques et les brocantes, je m’assure donc d’avoir bien enregistré les souhaits du moment. Si vous avez le courage, vous pouvez aussi leur proposer une après-midi shopping mais à vos risques et péril…en ce qui me concerne, ce type d’expérience n’a jamais vraiment révélé mes enfants sous leur meilleur jour !

Séance d’essayage dans la boutique de Caroline

-Faire une liste en début de saison sur les besoins et les souhaits de chacun. Définir préalablement ce que l’on recherche permet non seulement de ne pas s’éparpiller au moment des achats mais surtout de ne pas se retrouver avec 15 pyjamas « été » (dont certains ne seront jamais portés) et à contrario trop peu de t-shirts manches courtes au moment de faire sa valise pour les vacances.

-Sélectionner deux ou trois brocantes incontournables à ne pas manquer. Prenez en compte les critères suivants : la distance de votre domicile, l’ambiance recherchée, le type de vêtements proposés, le nombre d’exposants souhaités, la période de l’année, etc. Personnellement, je ne rate jamais la brocante du Fort Jaco. Elle a lieu le dernier weekend du mois d’août, à mon retour de vacances et juste avant la rentrée des classes.  Armée de mon caddy, de mon sac à dos et de mon argent liquide, j’y suis dès 7h du matin pour bénéficier d’un large choix. J’y vais seule (ou accompagnée d’une copine) avec un unique objectif en tête : refaire la garde robe des enfants pour l’hiver. Mon challenge : dénicher un ou deux exposants qui proposent des vêtements à mon goût et de la taille que je cherche dont je dévalise le stock (tout en respectant évidemment la liste des besoins réalisée avant de partir). Plus on a d’enfants, plus c’est compliqué puisqu’il faut trouver plusieurs vendeurs. Enfin, plus les enfants grandissent et moins le choix est important, en particulier pour les garçons.

Ne pas surconsommer le seconde main sous prétexte de son prix peu élevé. Le risque des brocantes, c’est de craquer trop facilement. Parce qu’en achetant un t-shirt à 2 euros, on ne prend pas beaucoup de risque. Il sera toujours possible de le revendre au même prix ou de le donner à un petit cousin. Le problème, c’est qu’on finit par accumuler des vêtements qui ne seront jamais portés et à encombrer ainsi ses armoires d’affaires inutiles.

Qui dit seconde main ne dit pas forcément vêtements usés, dépareillés ou démodés. En ce qui me concerne, je suis très exigeante : pas de tâche, ni de trous ni de peluches. Je suis intraitable sur la question. Et j’applique évidemment les mêmes critères en tant que vendeuse. En réalité, cela exclut d’emblée tout ce qui est produit par les grandes chaînes de la fast-fashion dont les vêtements ne se portent pas plus de 3 ou 4 fois avant de s’abîmer. D’où l’intérêt d’investir au départ dans des marques de qualité quand on achète du neuf et que l’on souhaite pouvoir assurer plusieurs vies aux vêtements. S’y ajoutent les pièces à peine portées (car achetées trop petites), celles passées au crible du jugement sans pitié des enfants ou encore celles reçues en cadeau d’une grande tante (dont les références vestimentaires n’ont pas évolué depuis les années 80).

Faire appel aux amis et à la famille pour assurer une tournante entre les vêtements des enfants. Vous serez surpris de la quantité de fringues que vous pourrez déjà récupérer de cette manière. Pour peu évidemment que vos enfants ne soient pas les plus grands dans votre entourage! Et si vos parents sont un peu conservateurs, ils auront peut-être gardé précieusement quelques pièces de votre enfance. Cette année, pour la chasse aux oeufs de Pâques, Camille portait l’une de mes robes de petite fille.

Robe de mon enfance

-S’abonner aux pages Facebook et aux comptes Instagram des boutiques de seconde main que vous affectionnez le plus. Objectif : rester informé des nouvelles arrivées et ne pas passer à côté d’une pièce dont vous êtes en quête depuis plusieurs semaines. Car soyons honnête, il y a toujours des vêtements que l’on peine à trouver, comme l’incontournable veste d’hiver ou l’essentiel maillot de bain pour les vacances d’été.

-Accepter de payer plus cher dans les magasins de seconde main qu’en brocante. Parce que quand vous entrez dans une boutique de seconde main, il y a derrière un travail de sélection, de tri et de présentation, un loyer à payer et un local à chauffer. Parce que tout ces efforts vous permettent de ne pas devoir attendre la prochaine brocante de quartier, de ne pas devoir affronter les stands de cette même brocante sous la pluie et de pouvoir vous assurer de trouver des vêtements qui répondent à vos critères de qualité. Parce que les horaires de la boutique vous permettent d’y aller quand ça vous arrange et parce qu’il y a une petite licorne derrière qui alimente son compte Instagram et sa page Facebook avec des photos des nouvelles pièces pour que vous puissiez toujours trouver votre bonheur. De la même manière, je n’accepte pas de payer en brocante des prix trop élevés car je considère que la plus-value n’est pas la même que celle apportée par un professionnel. Je sais par ailleurs ce que vaut la location d’un emplacement et l’effort qui me sera demandé pour fouiller dans les caisses avant de trouver la perle rare. Enfin, je considère que la négociation est un sport comme un autre qui a plus que jamais sa place dans un rapport de particulier à particulier.

Pour la question des chaussures, je vous renvoie à mon article sur le sujet.

Pour mes adresses fétiches de boutiques de seconde main à Bruxelles et de sites en ligne (France et Belgique), rendez-vous ici.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s