Le jour où notre défi a montré ses limites : la faute aux chaussures des enfants !

20 paires de chaussures par an… C’est le résultat d’un petit calcul arithmétique que j’ai fait le weekend dernier. Des chaussures de tous les jours, des baskets de sport, des chaussures de marche (pour les louveteaux), des pantoufles (ou savates en été), des chaussures de gymnastique pour l’école… Ce sont les cinq paires dont mes deux grands ont besoin pour assurer l’ensemble de leurs activités (sans compter les chaussons de danse et les sandales d’été pour Camille ainsi que les éventuelles bottes en caoutchouc). Nous en sommes donc à un total de 10 paires pour les deux à renouveler au moins une fois par an (étant donné qu’ils sont encore à un âge où leur pied grandit rapidement et si l’on tient compte du changement de saison), soit une moyenne de 20 paires sur 12 mois. Je n’avais encore jamais fait le calcul de cette manière et il faut bien reconnaître que ça me donne un peu le tournis, tant en termes de coût annuel que de nombre d’achats à effectuer.

Pour être honnête, en démarrant notre défi début janvier, je n’avais pas réalisé que le casse-tête « chaussures » serait à ce point démultiplié et que j’allais rapidement devoir composer avec les limites de notre démarche. J’étais même très fière d’avoir déniché sur le site 2èmemain.be des baskets quasi neuves pour Thomas, des mocassins jamais portés pour Camille et d’avoir récupéré des chaussons en seconde main grâce à une prof de danse ravie de contribuer à la réussite de notre challenge. Même Lucien avait pu compter sur un sac de chaussures transmis par les cousins, profitant du privilège d’être le petit dernier de la famille. Mais les déconvenues sont arrivées ensuite quand il a fallu acheter les chaussures d’été de Camille… Entre les baskets nickels mais une pointure trop grandes trouvées sur Vinted, celles trop petites récupérées à Meise ou les 2 paires de sandales qui ne conviennent pas à la forme de son pied (et donc lui font mal), j’ai décidé ce weekend que je passais mon tour pour cette fois. Parce que chacun de ces achats m’a réclamé du temps et de l’énergie non seulement pour trouver la perle rare mais également pour aller la récupérer. Parce qu’il m’en a coûté un peu d’argent quand-même (malgré que ce soit évidemment beaucoup moins cher que du neuf) et un peu d’essence aussi (sans compter la location de la Cambio pour mon déplacement jusque Meise). J’ai donc aujourd’hui un sentiment de beaucoup de gaspillage alors même que j’essaie précisément d’éviter ce type de dérive.

Voici les principaux écueils auxquels j’ai été confrontée : 

Mes critères d’exigence. En effet, le premier réflexe à l’idée d’acheter des chaussures en seconde main c’est de penser à la santé des pieds de nos enfants. Car la perspective que ceux-ci portent des chaussures dans lesquelles d’autres pieds ont déjà transpiré de longues heures ne m’enchante pas particulièrement, en partie pour des questions d’hygiène mais également pour le confort orthopédique de leurs petits petons en pleine croissance. L’ONE (Office National de l’enfance) précise d’ailleurs dans sa brochure consacrée à l’achat de chaussures pour les jeunes enfants : « Les chaussures se déforment au fur et à mesure de leur utilisation. Cette déformation dépend de la physionomie du pied de celui qui les porte. C’est pourquoi il est peu confortable pour un enfant de chausser les souliers d’un autre. Toutefois, si les chaussures n’ont été portées que quelques fois et ne présentent aucune déformation, pourquoi ne pas les réutiliser » Un feu vert donc pour des chaussures de seconde main mais avec des critères de qualité à respecter ! Cela complique d’emblée les recherches dans les boutiques et sur les sites concernés et diminue d’autant la potentialité de tomber sur la perle rare.  

Si il est toujours possible de trouver des chaussures (presque) neuves en seconde main, le problème c’est la question du timing. Car plus vos critères de qualité seront élevés, plus le choix sera limité. Il faut donc impérativement avoir anticipé les besoins (ce qui n’est pas forcément évident quand il s’agit de synchroniser plusieurs réalités parfois difficilement maîtrisables : les pieds qui grandissent, les attentes des pré-ados qui évoluent ou les saisons qui changent) ou compter sur votre bonne étoile (mais celle-ci n’a généralement qu’une durée de vie assez limitée).

Dans le meilleur des cas, si vous trouvez une paire qui répond à l’ensemble de vos critères (taille, marque, type de chaussures, prix, état), celle-ci doit encore passer l’épreuve de l’essayage. Ce moment où vous croisez les doigts pour que les astres soient correctement alignés et que votre enfant adhère à ce que vous lui proposez. Ce moment où vous bloquez votre respiration jusqu’à entendre la petite phrase magique : « ok, c’est bon, on les prend ». Dans un magasin qui vend du neuf, vous avez heureusement l’occasion d’essayer plusieurs modèles et vous finissez généralement par trouver ce qui convient à votre chérubin. Mais quand il s’agit d’acheter des chaussures en seconde main, non seulement vous avez rarement les enfants avec vous (parce que vous trouvez la perle rare au hasard d’une brocante ou que vous la dénichez en ligne et qu’elle vous est livrée sans réelle possibilité de la changer) mais en plus vous n’avez pas le luxe de pouvoir hésiter entre plusieurs propositions.

Nous avons volontairement forcé le trait cette année en nous lançant un défi qui teste les limites de différents postes d’achat au quotidien. D’où l’intérêt de partager avec vous notre déconvenue concernant les chaussures. Néanmoins, mon approche reste nuancée. J’achèterai encore probablement des baskets ou des chaussons de danse en seconde main mais je m’en tiendrai aux trouvailles heureuses et hasardeuses faites à des moments opportuns. Le reste du temps, je ne m’acharnerai plus à trouver une paire de sandales à n’importe quel prix (gaspillage de temps, d’argent et de carburant) sous prétexte que je souhaite favoriser l’économie circulaire. Il existe en effet suffisamment de marques éthiques qui offrent la possibilité d’acheter du neuf de façon responsable. Cet article de Consoglobe vous donnera éventuellement quelques idées.

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